Dimanche le 16 juin, la Fondation du Haut Atlas en collaboration avec l’Association Argania et des partenaires de la société civile ont organisé un deuxième nettoyage collectif du cimetière musulman « Chouhada », le cimetière musulman le plus historique d’Essaouira. Cette activité fait partie de notre projet visant à réhabiliter les cimetières des trois religions à Essaouira, soutenu par le Fonds des ambassadeurs américains de la préservation culturelle.
Dans la semaine précédente à l’activité, nous nous sommes mis à organiser le nécessaire : les autorisations des autorités publiques ; la publicité dans les bâtiments publiques et aux medias sociaux ; les invitations aux associations et organismes de la société civile et – bien sur – du thé et des dattes pour les travailleurs !
Et même il y avait des gens qui entraient au cimetière en disant que c’était longtemps qu’ils n’ont pas pu visiter leurs familles enterrées dans ce cimetière, parce qu’il soit toujours fermé. Alors le gardien leur a promis qu’il ouvrirait chaque vendredi à 9h du matin. Il y avait aussi des membres des familles qui ont demandé la restauration des tombeaux de leurs ancêtres.
Ceci était le deuxième événement de ce genre au cimetière. Le premier, dimanche le 9 juin, a attiré beaucoup d’intérêt des passants. Nous avions affiché une grande banderole à l’extérieur du cimetière qui a attiré le regard des piétons ainsi que des taxieurs et leurs passagers, mais peu des citoyens locaux sont venus participer à la manifestation.
Ceux qui ont participé étaient si déçus, qu’ils ont lancé directement une nouvelle action pour le 16 juin sur Facebook et sur les panneaux d’affichage de la médina. Apres notre réunion communautaire hebdomadaire mardi le 11 juin, nous savons pouvoir compter sur les organisations de la société civile !
Le jour même du 16 juin – et précisément le matin à 9h30, je suis arrivée avec ma collègue de l’Association Argania, Mlle. Rakia Hanine, au cimetière pour accueillir les associations invitées et les autres gens intéressés par ce travail de nettoyage collectif. En arrivant, nous avons trouvé déjà 15 ouvriers organisés par notre partenaire à la province d’Essaouira, M. Mostafa Dahhoui.
A 10h, les jeunes des associations Bayti, Argania, Cœur de l’amitie, Basma et Nawras sont arrivés, ainsi que notre collaboratrice enseignante de l’histoire, Mlle. Khadija Beiharqui. Nous avons distribué des gants et des casquettes offertes par la Fondation du Haut Atlas. Ils étaient nombreux – d’environ 46 jeunes volontaires en plus de leurs animateurs et surveillants – et ils ont travaillé d’une façon active avec les ouvriers après avoir des renseignements sur la façon de travail par Monsieur Mostafa.
A 11h, il y avait plus de 60 personnes qui travaillent, car même il y avait des volontaires particuliers qui sont venus pour participer. Ils ont remercié les fondateurs de ce projet, en disant que c’est un projet humain au premier degré.
Aussi parmi les participants au nettoyage, il y avait des jeunes qui ont trouvé les tombes de leur grand père ; d’un oncle ou d’une tante et ils étaient heureux.
A 11h30, j’ai préparé le thé et les gâteaux avec Rakia pour les participants. A 13h tout le monde est parti chez eux.
Vers 16h de l’après midi le même jour, les ouvriers ont recommencé le travail et le deuxième groupe des associations invitées est venu. Parmi eux, l’Association Tegmenon, l’Association Scouts Populaires et d’autres jeunes de l’Association Basma. 34 personnes ont travaillé l’après-midi avec les ouvriers.
A 17h nous avons distribué de nouveau le thé et des gâteaux et a 18h30 tout le monde est parti en ayant fait du bon travail.
C’était un jour de travail communal et humain énorme exercé par les associations et les volontaires et on espère pouvoir le répéter avec encore plus de participation le 30 juin, avant le mois du Ramadan.
Zohra Lakhdar, Facilitatrice participative, Essaouira