Faire partie d’une formation qui s’achèvera par la naissance d’une clinique juridique est d’une importance fondamentale et ce pour plusieurs considérations ; mais avant de les décortiquer, je me présente, AININE Mohamed, vingt-deux ans, étudiant en deuxième année Master « Juriste d’affaires » à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès.
De prime-abord et sans être Machiavélique, la finalité de la clinique est la suivante : donner un conseil juridique pro bono supervisé[1] aux personnes marginalisées de Fès, notamment les familles et les immigrés des États qui subissent une instabilité politique, économique ou sociale…etc.
Cette finalité va certainement m’accorder la chance de m’améliorer grâce à la supervision, l’aide et l’accompagnement assurés par des Professeurs miroitants en droit, à l’image du directeur de la clinique le Professeur EL BAKOURI Said et du co-directeur le Professeur ALOUI Bouchta, qui sans leurs efforts et acharnements cette formation n’aura jamais vu le jour. Ceci dit, grâce à cette formation j’aurai non seulement l’opportunité de pratiquer mes acquis en droit, mais encore aider des personnes ayant besoin.
De surcroit, le programme de formation m’a été d’une très grande utilité, vu que celui- ci s’est focalisé sur l’essence du sujet, à savoir son esprit philanthropique. C’est pour cette raison que nous avons commencé par des séances de formation en développement personnel animé par un coach professionnel, Mohammed Squalli[2]. Ce fut une occasion pour explorer mes propres objectifs – comment faire face aux obstacles- chose qui va m’aider ultérieurement à réussir mes projets personnels et professionnels. De même, nous avons discuté aussi les défis communs que peuvent affronter la clinique et les solutions à prévoir.
S’inscrivant dans la même démarche, les ateliers suivants m’ont été d’une très grande utilité, puisque je me suis approfondi en plusieurs matières juridiques relatives à la clinique notamment la conciliation familiale avec le Professeur Lamzaraa, l’arbitrage et la médiation à l’aide du Professeur Moutakki et enfin la question d’immigration dans son aspect juridique national, communautaire et international avec Mr. El Makouti du bureau des réfugiés et des apatrides de Rabat.
Katie Bercegeay « dirigeante des projets de HAF[3] », nous a expliqué la démarche à entreprendre pour la réalisation de l’analyse S.W.O.T. par laquelle nous avons schématisé l’ensemble de nos forces et faiblesses, de même les opportunités et menaces que peut affronter la bonne marche de la clinique. La participation dans ces ateliers m’a permis de réaliser le fait que le moyen le plus efficace pour réussir la clinique juridique se concrétise bien évidemment dans le travail en groupe), le cas de la matrice S.W.O.T. en est la preuve.
En définitive, la ville de Fès comprendra un havre « au sein de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales » où les familles et les immigrés, qui se trouvent dans une obscurité juridique, peuvent avoir toute espèce de renseignements sur leurs situations légales ; Ainsi, la clinique comportera un amas d’écrits qui sera mis à la disposition de tout étudiant souhaitant approfondir ses connaissances en matière de droit d’immigration, d’asile et de droit de famille.
[1] L’aide juridique attribuée par les étudiants cliniciens sera supervisé constamment par les Professeurs de la faculté de droit de Fès.
[2] Coach professionnel en développement personnel.
[3] High Atlas Foundation a MOROCCAN-US not for profit organization, « Fondation du Haut Atlas, association marocaine et corporation américaine à but non-lucratif ».