Généralement connu comme un pays d’immigrants, le Maroc est non seulement devenu un pays de transit en Europe ces dernières années, mais aussi un pays d’accueil pour un nombre croissant de migrants, de réfugiés et de demandeurs d’asile. Au cours des deux dernières décennies, les immigrants d’Afrique subsaharienne qui tentent d’entrer en Europe se sont souvent retrouvés piégés au Maroc et dans une situation précaire.
De ce fait, le Maroc souffre d’un double phénomène : il génère de l’immigration au sein de sa population tout en consolidant sa position de pays d’accueil de nombreux pays subsahariens.
Alors que l’immigration s’est inévitablement accrue, l’intensité de la violence dans les mesures visant à contrôler cette situation a également augmenté. Le recours à la torture et aux traitements inhumains et dégradants aggrave la souffrance et la marginalisation de ces personnes qui, tout en cherchant une vie meilleure, se trouvent toujours dans un état d’existence extrême, souvent inhumain et instable.
À cet égard, la Clinique Juridique de la Faculté de droit de Fès a ouvert ses portes en 2019 pour fournir des conseils juridiques gratuits à la Faculté de droit, d’économie et de sciences sociales de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès. La CJFD opère en partenariat avec la Fondation du Haut Atlas. Elle est financée par le National Endowment for Democracy et l’Initiative de partenariat États-Unis-Moyen-Orient (MEPI).
La Clinique Juridique agit principalement sur quatre axes : La migration, l’asile, la traite des êtres humains, ainsi que la médiation familiale. De pertinentes formations ont été assurées dans ce cadre, au profit de plusieurs cliniciens, qui sont au nombre de 81 aujourd’hui répartis en deux promotions.
Il est à signaler que la CJFD travaille également sur le terrain par le biais de ce qu’on appelle « La clinique Mobile » en assurant, une assistance aux bénéficiaires du programme d’aide ne pouvant pas se déplacer au local de La clinique juridique.
Deux assistants d’aide ont été recrutés pour garantir une meilleure efficience de ce programme. Il s’agit de Monsieur Abdeslam FAOUZI ZIZI et de Madame Kaoutar EL KADI. Ils ont pour finalité d’ouvrir des dossiers aux bénéficiaires du programme d’aide, les accompagner tout au long du processus d’aide, ainsi que de faire avec eux un suivi de l’état d’avancement de leurs dossiers.
Actuellement, une cinquantaine de dossiers ont été ouverts pour des bénéficiaires de différentes nationalités.
Il est évident que chaque dossier comporte un certain nombre de difficultés et d’obstacles pouvant parfois stagner et retarder le déroulement de la procédure. Mais ce qui est sûr, c’est que les assistants d’aide essayent de trouver la solution adéquate au moindre petit détail se rattachant au problème.
Pour conclure cet article, je ne peux qu’être fier de mon appartenance à cette clinique juridique qui est avant tout, une expérience humanitaire qui a pu satisfaire ma conviction d’aider les gens.