Dr Yossef Ben-Meir, Marrakech
Dans l’esprit d’un grand nombre, le Maroc est un pays où tout est possible. En effet, dans sa quête vers le développement durable et la décentralisation, le Royaume du Maroc s’est doté d’une série de politiques et de programmes imprégnés de méthodes démocratiques participatives. Les associations de la société civile sont désormais capables de renforcer la démocratie participative et de créer des fédérations de développement durable grâce à l’existence d’une plateforme marocaine encourageant ce processus.
A cette échelle, le modèle de la FHA (Fondation du Haut-Atlas) est l’investissement stratégique dans la formation, les semences et l’infrastructure, afin de permettre aux coopératives engagées dans l’agriculture bio de générer des revenus, mais également la compensation de carbonne pour leur permettre de financer leurs propres projets de développement humain.
Les étudiants en action depuis 2008
Bien que d’autres facteurs essentiels comprennent la finance et la facilitation efficace des réunions participatives, les étudiants universitaires constituent un groupe particulier au sein de la société qui peut contribuer à déclencher l’action communautaire et à faciliter la planification de leurs propres projets durables. Ils sont dans une position idéale pour acquérir des capacités, occuper des fonctions de gestion au sein de projets de développement, créer des emplois et atteindre leur propre autonomie ainsi que celle des autres.
Depuis 2008, la FHA gère des programmes de formation expérimentale dans les universités marocaines afin de donner aux étudiants cette opportunité de changer leur vie. Grâce à la Fondation Nationale pour la Démocratie et à l’Initiative de Partenariat pour le Moyen-Orient, le centre de formation de la FHA à Mohammedia avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales a contribué à créer une base de succès pour l’expansion. Des programmes pour les étudiants sont actuellement prévus pour avoir lieu dans des endroits à travers le Royaume comprenant SUP MTI à Beni Mellal et le Centre pour les Études Humaines et Sociales et Recherche à Oujda.
Dans le cadre de cette mission, j’ai vécu une journée dont je me souviendrai toujours, en visitant l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA), à Fès, en octobre dernier. J’ai beaucoup apprécié de parler avec les gens inspirants qui étudient et travaillent là-bas et je prévois de revenir le 22 novembre pour discuter avec les étudiants sur la création d’initiatives de développement au Maroc.
L’université compte 100 000 étudiants, dont environ 3% sont étrangers. Son président, le professeur Omar Assobhei, et son équipe sont à la tête d’une communauté déterminée à faire avancer les activités de développement humain durable.
Mostafa Mouslih est président de « Experts Bénévoles pour le Développement », un organisme à but non lucratif qui aide à construire des programmes universitaires pour promouvoir la durabilité. USMBA incube des start-up en plus de posséder un laboratoire de recherche médicale assidûment utilisé et équipé de matériel dernier cri pour les analyses génétiques.
Il y a un an ce mois ci, la FHA et l’université ont toutes les deux conclu un partenariat pour créer le Centre de développement durable et d’innovation. Ce Centre aura pour de promouvoir l’engagement des étudiants et de la communauté, en tant que Centre marocain et international pour l’action participative et l’analyse, le consensus, la mise en œuvre et l’évaluation de la communauté.
Les circonstances dans lesquelles l’accord de partenariat a été conclu avec les présidents Assobhei et Mouslih ont été aussi mémorables que ma récente visite. Nous y avons réservé un moment lors d’une réception tenue à la résidence de l’ambassadeur des États-Unis au Royaume du Maroc, Dwight Bush Sr., en présence de M. André Azoulay, conseillé du roi du Maroc. L’événement a célébré la Maison de Vie, une pépinière interconfessionnelle et un projet agricole intégré de la FHA (ainsi qu’un engagement à l’action de la Clinton Global Initiative). Le lancement de cette initiative à cette occasion, et avec USMBA, s’inscrit dans un esprit d’unité et d’espoir dans un autre contexte afin d’établir les meilleurs priorités possibles et de servir de point à prendre en considération lors de la planification d’événements organisationnels importants à venir.
Une réussite continue
Lors de notre première année de partenariat avec l’USMBA, Mouhssine Tadlaoui-Cherki de FHA a dirigé un programme de formation très bien accueilli avec 66 étudiants (28 femmes et 38 hommes) pour identifier et organiser des projets prioritaires pour la communauté. Nous avons assisté à des ateliers d’analyse critique des défis auxquels les étudiants ont dû faire face dans leur vie, ce qui a mené à la création d’un programme de développement communautaire entièrement conçu, notamment l’apprentissage des services et le parrainage des jeunes les plus vulnérables.
En novembre, Fatima Zahra Laaribi, de la FHA, animera un atelier de quatre jours sur l’autonomisation des femmes de l’université en utilisant l’approche Imagine développée par l’Empowerment Institute. Cette méthodologie enseigne aux individus et aux groupes à transformer leurs croyances et leurs comportements limitatifs qui les empêchent de retrouver leur potentiel dans divers domaines (physiques, matériels et spirituels). Elle les aide à diriger leurs énergies créatives vers la réalisation de ce qu’ils veulent vraiment dans leur propre vie, en partant du principe qu’il faut du courage pour rêver et de la connaissance pour mener à bien ses rêves.
La FHA et ses partenaires pour les pépinières communautaires ont plus de 500 000 jeunes arbres disponibles pour planter cette saison !
Durant la COP 22, le 17 novembre 2016, la FHA a organisé une vente aux enchères de carbone qui visait à renforcer le soutien des arbres que nous pouvons planter et surveiller avec l’aide des écoles communautaires.
Le 16 janvier 2017 à midi, la FHA et ses partenaires à travers tout le pays tiendront des manifestations publiques de plantation d’arbres ouvertes au public. Ce jour-là, nous prévoyons de partager 5 000 arbres et activités environnementales interactives avec des écoliers, en partenariat avec la délégation de l’éducation dans la province d’Ifrane, que j’ai visité juste avant de venir à Fès. À Ifrane, la FHA est également entièrement dédiée à la réussite d’une pépinière communautaire plantée sur un terrain de l’Université Al Akhawayn. Avec USMBA, notre objectif est de planter 10 000 arbres le 16 janvier, avec l’aide de beaucoup d’enfants.
Le modèle de développement humain marocain, guidé par la participation, doit réussir et inspirer la région MENA et la communauté mondiale. Il est donc logique de créer et de financer des programmes universitaires qui renforcent les capacités des étudiants et du public en matière de planification et de gestion locales du développement. Ces programmes mettent l’accent sur l’autonomisation aussi profondément pour les étudiants que pour les communautés avec lesquelles ils apprennent, font des recherches et agissent pour créer des changements. Je retiens de mes visites que rien ne vaut le fait d’être présent avec des partenaires, en se concentrant avec eux pour planifier des étapes pour réaliser leurs rêves de développement durable, qui sont entièrement réalisables.
La FHA offre de formidables opportunités de bénévolat à Fès, Oujda, Mohammedia et Béni Mellal. Pouvez-vous enseigner les questions de développement durable dans des cours universitaires, avec l’anglais comme langue secondaire et coordonner en même temps les programmes de la FHA ? L’épanouissement professionnel vous attend !N’hésitez pas à me contacter: yossef@highatlasfoundation.org
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Le Dr Yossef Ben-Meir, sociologue, est président de la Fondation du Haut Atlas, Une organisation à but non lucratif dédiée au développement participatif au Maroc.